Warhammer – Episode 2

Episode 2 

(Journal de Myesanvarne) 

Remis de nos émotions, nous profitons de ce moment pour faire un petit peu connaissance. La halfeline, prénommée Shae parle beaucoup trop mais dégage une sympathie typique des petites gens. Elle s’est retrouvée seule sur cette route après avoir été détroussée et chassée d’un village par des gardes un peu trop zélées. En tout cas, c’est ce qu’elle dit. 

L’humain quant à lui se nomme Alric, c’est un interrogateur arpentant les routes afin de trouver du travail. Il souhaite trouver du travail et acquérir de la renommée afin de devenir répurgateur officiel de l’Empire. Je dois bien avouer que je ne suis pas très fan, vu mon passé. J’ai tendance à considérer ces gens-là comme des fanatiques qui brûlent les enfants et villages et discutent après. 

Au tour du nain, stéréotype s’il en est de ces être trapus. Il faut dire que depuis notre escapade en diligence, il s’est contenté de râler, taper des mutants, manger beaucoup trop de ragoût et… boire. Bon, en contrepartie, il s’appelle Alrick aussi. Tout le monde a ses défauts, nous ne sommes pas tous des elfes après tout. Apparemment, il serait un apprenti forgeron. Vous avez dit cliché ?… 

Quant à moi, Myesanvarne, je suis une elfe, âgée d’un peu plus de 100 ans, j’arpente ce monde à la recherche de mon passé et de mon avenir. Chassé de chez moi à la suite d’un différend entre mes parents et le chef d’un village Elfe, j’ai vécu quelques temps parmi les humains. Jusqu’au jour où un répurgateur zélé à décider que la magie pratiquée par mes parents était trop dangereuse. Il brûla donc le village et toutes personnes qui tenta de l’arrêter. Je devins orpheline ce jour-là. Depuis, je tente de comprendre la magie et de retrouver ce répurgateur afin d’obtenir ma vengeance. Bien évidemment, je ne dis rien de tout ça aux autres, mon prénom et le fait que je doive me rendre à Altdorf leur suffira bien assez. 

Nous voilà donc bien reposé, bien nourri et le tout gracieusement offert par l’aubergiste qui nous doit la vie. Les patrouilleurs routiers nous ont fourni un petit peu d’équipement et nous sommes donc prêt à reprendre la route. Les patrouilleurs routiers se proposent d’ailleurs très gentiment de nous escorter jusqu’à la prochaine auberge de route. Nous voyageons donc sereinement jusqu’à la prochaine auberge. 

Après plusieurs heures de route, nous arrivons devant un mur encerclant un beau bâtiment de deux étages. Les patrouilleurs quant à eux continuent leur route. À peine avions nous mis le pied à terre que la porte principale s’ouvre et laisse passer une diligence qui accélère brutalement et qui manque de peu de nous renverser. Quelque peu énervé mais ne pouvant rien faire, nous décidons de rentrer au chaud dans l’établissement. 

Nous sommes accueillis par une dizaine de paires d’yeux et un tavernier chaleureux. Cette fois-ci, tout semble “normal”. Nous commandons à manger, non sans mal au vu des prix pratiqués – j’ai dû emprunter de l’argent à la marchande halfeline – et observons un peu plus autour de nous. Dans un coin, deux hommes, probablement des cochets sont en train de boire bien plus que de raisons. Au milieu de la pièce, une noble dame accompagnée de sa servante et d’une femme immense, bien armée et qui semble à l’affut. Dans le coin opposé, près de la cuisine se trouve un jeune humain nous regarde d’un air louche. Pas menaçant mais comme intéressé. Et finalement, près de la cheminé, au calme, un jeune humain tient un livre de médecine dans les mains. Surement un étudiant. 

Alors que nous venons tout juste de terminer notre repas, Shae se lève et décide d’aller voir la noble dame. On vient d’apprendre que la dernière diligence en direction d’Altdorf est celle de la noble dame. Elle veut donc négocier des places pour notre “groupe”. Malheureusement, elle n’arrive qu’à s’attirer le regard froid de la garde du corps. Ne voulant tenter le diable, Shae décide donc d’aller parler aux deux cochets. Ceux-ci sont très fortement éméchés et c’est assez facilement – avec un peu d’alcool supplémentaire et quelques pistoles – que la marchande Halfeline nous négocie 4 places sur le toit de la diligence. Pas top mais toujours mieux que rien. 

La soirée continue de battre son plein, et l’homme qui nous observait jusqu’à maintenant se lève et s’approche de notre table. Il se présente sous le nom de Phillipe et se décrit comme un joueur professionnel. Autrement dit, un escroc qui tente de soudoyer de l’argent à des pigeons. Son accent laisse à penser qu’il vient de Bretonnie. Mais aux grands maux, les grands remèdes, je suis plutôt doué avec les probabilités et mon intelligence surpasse celle ce beaucoup de monde, je tente donc ma chance. Et j’ai bien fait, après quelques dizaines de minutes, j’arrive à récupérer quelques pistoles pour moi et même rembourser ma dette du début de soirée envers Shae. La nuit est déjà bien entamée et une longue route nous attend demain. Nous prenons donc une paillasse dans la chambre commune et allons nous coucher. 

La nuit se passe “presque” bien. Les cochets, complètement saouls, ont ronflé si fort que même le nain n’a pu dormir. Et le pire est qu’ils ont eu énormément de mal à se réveiller. Nous partons donc avec plus de deux heures de retard ce qui risque très fortement de nous faire arriver après la tombée de la nuit à la capitale. C’est très risqué. 

La diligence avance tellement lentement, les cochets ayant décidé de rouler à une allure qui leur évite le mal de tête, que Shae fini par prendre les choses en main et se retrouvent donc à diriger elle-même la diligence. Après quelques heures de route, les ennuis commencent. Au milieu de la route se trouve une silhouette qui, après observation, est penchée en avant sur ce qui semble être un cadavre. A peine le temps de comprendre cela que la “chose” se retourne vers nous. Elle tient un bras dans sa bouche, mais en nous voyant le recrache et charge les chevaux. Ceux-ci sont effrayés et commencent à paniquer. Les cochets, réveillés, tentent de reprendre le contrôle mais un virage aura raison d’eux. Les chevaux se décrochent et entraine avec eux un des deux cochets. Le mutant saute sur le siège avant et tente de mordre le deuxième cochet. Je réagis rapidement et frappe la chose répugnante avec mon bâton. Alrick et Alric décident de partir à la recherche des chevaux et Shae essaye de convaincre la garde du corps géante de venir nous aider, en vain. 

Venant rapidement à bout du mutant, je décide de partir à la poursuite des chevaux aussi, Phillipe, le joueur professionnel et Shae se joignent à moi. Très rapidement, nous retrouvons leur trace et finissons par arriver sur une petite butte en surplomb de la route. Un spectacle peu ragoutant se tient devant nous. Quatre mutants sont en train d’encercler une diligence. Reconnaissant rapidement le logo de la compagnie des 4 saisons, nous comprenons rapidement que la diligence qui a manqué de nous écraser la veille n’est pas allé plus loin. Les bagages sont éparpillés un peu partout. Nous décidons d’intervenir rapidement, peut-être y a-t-il encore des gens vivants même si cela semble très peu probable. Phillipe décide d’utiliser son pistolet à poudre noir afin de maximiser le nombre de blessures à distance mais cela ne se passe pas comme prévu. L’arme explose et lui réduit le bras en bouillie. Autant pour l’élément de surprise… Je décide donc, avec Alrick et Alric de charger les mutants. Le combat est rapide, les mutants sont bien blessés et meurent très rapidement. 

Le temps pour nous de soigner nos blessés et de récupérer les chevaux que des patrouilleurs routiers arrivent. Ils sont tout d’abord très méfiants mais finissent par se détendre. En regroupant les cadavres afin de les apporter aux prêtres, un des patrouilleurs remarque un fait troublant. L’un des corps ressemble comme deux gouttes d’eau à Alric. Un vrai jumeau. Celui-ci, intrigué, décide de fouiller le cadavre de son sosie et tombe sur un document notarial attestant de l’identité d’une personne, le tout afin d’héritier d’une très coquettes somme d’argent et de bien immobilier. Alric range discrètement le document dans sa tunique et jette le cadavre à l’intérieur de la diligence. Nous sommes une fois de plus escorter par les patrouilleurs routiers jusqu’à une auberge de route. Cela devient une habitude. 

La soirée se déroule normalement, Shae et Phillipe monte une arnaque et tente de soutirer de l’argent à des joueurs éméchés. Je perçois une drôle d’alchimie entre Philippe le Bretonnien et la jeune Shae. Mais la chance ne semble pas sourire à nos deux compères, qui finissent par perdre beaucoup d’argent. Et c’est sur cette déception que décidons d’aller nous coucher. J’aperçois du coin de l’œil la halfeline et Phillipe se diriger vers la même chambre. La soirée n’est peut être pas perdu pour tout le monde finalement. Le lendemain matin, nous repartons pour Altdorf et finissons par y arriver, sans encombre cette fois-ci. 

La première impression n’est pas terrible. A peine descendu de la diligence que nous sommes assaillis par des vendeurs de rues, des pickpockets et tout autre genre de personne peu agréable. Heureusement, cette foule peu recommandable est rapidement dispersée par la garde, apparemment, l’empereur à organiser une parade dans les rues de la capitale. Et ce serait la troisième fois cette semaine. 

Peu après, nous nous dirigeons en direction de la rue des “100 Tavernes” et sommes rapidement pris à parti par deux hommes qui nous font un signe bizarre. Il lève leur petit doigt vers leur oreille gauche. Bizarre. Je soupçonne une embuscade et cherche donc du regard si quelqu’un d’autre nous observe. Et j’aperçois brièvement un homme, habillé en noir regardant dans notre direction et faisant signe aux deux premiers de partir. Il est plus que temps pour nous de nous trouver un lieu plus sûr. Cette cité est très grande et parait dangereuse pour les nouveaux. Heureusement, nous sommes abordés par un ami de Alric, un certain Joseph qui va rapidement nous indiquer une taverne sur le port où nous pourrons nous reposer un peu. 

Près de la taverne au doux nom de “L’auberge du batelier” se trouve un homme en pagne qui, dès qu’on est passé près de lui, s’est mis à déblatérer tout un tas de chose dérangeante. Telle une prophétie… Pour ma part, souhaitant sortir une petite piécette de ma bourse pour lui donner, je sors à la place un lapin vivant… Surprise je le lâche et celui-ci s’enfuit dans la rue au grand désespoir de Shae qui se voyait déjà cuisiner un bon civet. Mes compagnons, tout aussi surpris que moi me font remarquer que mes yeux sont devenus très bleus… Mais ils l’ont toujours été… 

Que cette ville est bizarre ! … 

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