Warhammer – Episode 1
(Journal de Myesanvarne)
Notre histoire commence comme une mauvaise blague. Un nain, un humain et une elfe sont dans une diligence en direction d’Altdorf. La route, détrempée par la pluie battante, n’est pas plus agréable que le vent froid qui passe à travers les rideaux à moitié déchirés de la diligence. Heureusement, notre cocher semble habitué à ces rudes conditions et ne ralenti pas trop l’allure.
Un peu plus loin sur cette même route, une halfeline semble en mauvaise posture. Partie rapidement d’un village un peu plus au nord après s’être faite « légalement » dévalisée, la voilà maintenant en train de s’enfoncer dans la boue avec une mule qui fait de son mieux pour ne pas geler sur place.
Finalement, notre diligence finit par croiser la route de notre infortunée halfeline. Mais à peine la charrette dépassée, des bruits inquiétants se font entendre un peu plus loin. Perturbés, les chevaux et la mule s’arrêtent. Les bruits se rapprochent. Je descends de la diligence pour aller aider la halfeline dont la charrette s’est bloquée dans un trou. Mais il est trop tard. De derrière les arbres surgissent une petite dizaine d’humanoïdes mutants. Pieds de bouc, tête de sanglier ou encore poil de chien partout sur le corps, les hommes du chaos ne perdent pas de temps et chargent nos chevaux. Un combat s’engage donc et notre cocher, pris de panique fuit mais est malheureusement rattrapé avec violence par une charge de l’homme sanglier. Le nain et l’humain se précipitent pour l’aider. Pour ma part, je monte sur la charrette afin d’avoir un avantage et tente de repousser les mutants à grand coup de bâton dans la tronche. La halfeline quant à elle, se cache sous la bâche dans sa charrette. Quelques blessés et 8 mutants morts plus tard le combat se termine enfin. La mule et deux des quatre chevaux sont morts et à moitié déchiquetés, nous décidons donc de tous monter dans la charrette et de rejoindre l’auberge de route la plus proche.
Le mur d’enceinte de l’auberge est en vue, enfin ! On arrête la charrette devant la grande porte extérieure et on frappe de toutes nos forces. Mais le vent et la pluie masquent nos coups. Je décide donc de faire le tour du mur d’enceinte. Un peu plus loin, près d’une rivière se trouve le petit poste de garde du bac. Mais je remarque rapidement que du sang se trouve au sol et que les cordes du bac ont été coupées. Je préviens l’humain, qui ressemble à un jeune répurgateur. Un doute commence à s’immiscer au sein du « groupe » : l’auberge est louche. Quelques dizaines de mètres plus loin, on trouve une entrée secondaire vers cette auberge, on décide d’y aller, il faut vraiment qu’on se mette à l’abri.
A l’intérieur de la grande cour, on entend des chevaux qui semblent effrayés, surement par à cause de l’orage. On perçoit des bruits et des rires venant de l’intérieur du bâtiment. On frappe à la porte. Les bruits cessent. Quelques minutes passent. La porte s’ouvre…
Nous sommes accueillis par un « humain ». Il est anormalement énorme, on doit bien manger dans cette auberge. Il se présente sous le nom d’Otto, il est le propriétaire de cette auberge de route et nous accueille avec un faux sourire bien gras. Nous voilà enfin au sec. Je me dirige rapidement vers la cheminée afin de sécher mes vêtements. Près de l’âtre se trouve un patrouilleur routier qui se présente sous le nom de Hans Zickler. Il entame rapidement la conversation et nous demande ce que nous faisons là par un temps pareil. Après s’être installé à une table tous ensemble, Otto nous amène du ragoût. Mais rapidement, la halfeline identifie un goût bizarre. Cela attise sa curiosité naturelle et commence à questionner Otto sur sa cuisine. La halfeline et l’humain essaye d’observer discrètement derrière le gros aubergiste et tente d’apercevoir les installations derrière. Tâche difficile mais qui paye. La halfeline devine très rapidement que le mobilier de la cuisine est adapté à un halfelin, tout est situé très bas mais pas l’ombre d’un petit cuisiner. Cela énerve notre petite amie qui sort son couteau et menace le gros Otto. Le répurgateur entre aussi dans la danse et passe derrière le comptoir. Hans, le patrouilleur, rejoint ce groupe et tout le monde finit dans la cuisine pour tenter d’expliquer les choses !
La halfeline profite de ce moment pour venir me chercher et nous partons toutes les deux explorer l’étage de l’auberge. La plupart des portes sont fermées à clé mais aucun son ne semble s’en échapper. De plus, le tapis semble imbibé de sang par endroit. Nous redescendons donc prévenir nos « compagnons » de route. Le nain, lui, est resté à table et mange tout le ragout possiblement ingérable. De son côté, le répurgateur est ressorti de la cuisine et décide de fermer la porte séparant celle-ci du salon.
Nous voilà donc tous les quatre réunis dans la pièce principale de l’auberge à se demander ce que nous pouvons faire. Il s’agit clairement de voleurs/meurtriers voire pire et nous sommes bloqués dans ce bâtiment avec eux.
Du bruit vient de la cuisine pendant quelques minutes puis plus rien. On décide donc d’agir. On entre dans la cuisine mais la pièce est vide. Après une fouille rapide, on trouve une trappe donnant sur un escalier qui se dirige vers ce qui semble être un sous-sol. D’en bas émanent des bruits de discussion. Le nain et le l’humain décident de descendre prudemment afin de voir ce qu’il se passe. La halfeline les suit et c’est à cet instant que j’entends venir de derrière de drôle de bruit… Et tandis que mes trois compagnons descendent, un mutant aux pattes d’araignées apparait devant moi. Heureusement, je m’étais préparé à le frapper avec mon bâton !
Dans la cave, le nain et le l’humain tombent sur un spectacle très perturbant. Les hommes qui nous ont accueilli plus tôt apparaissent sous leurs vraies apparences. Ce sont des mutants et ils sont en train de prier ou d’incanter un rituel devant une statut démoniaque. Dans un coin, une personne ligotée semble encore en vie mais à côté de lui se trouve une demi-douzaine de cadavres. Les trois mutants finissent par nous apercevoir et nous regardent, perplexes. La scène semble suspendue quelques instants mais est surtout très perturbante. Le répurgateur et le nain chargent, dans l’espoir de trouver un peu de courage et le combat peut commencer. Soudain, d’un recoin sombre surgit un quatrième mutant, sans visage avec le crâne apparent. Celui-ci coupe la route de nos deux compères et engage le corps à corps. L’affrontement ne dure pas très longtemps et rapidement le nain, le répurgateur et la halfeline prennent le dessus. Pour ma part, je finissais de maitriser le mutant araignée à l’aide d’un grand coup de bâton bien senti.
Dans le feu de l’action, un mutant profite d’un moment d’inattention pour mettre un coup de pied dans la statue afin de la renverser. Celle-ci libère une masse difforme en explosant au sol. Un démon visqueux se forme sous les yeux des trois compagnons. Arrivée dans la cave, je me retrouve aux côtés de l’humain et du nain pour affronter cette nouvelle menace. Après quelques coups, le démon disparait en fragments et deux nouveaux démons plus petits réapparaissent.
Epuisés, meurtris, blessés mais victorieux, nos quatre compagnons de fortune achèvent les dernières menaces, libèrent l’aubergiste prisonnier et remontent tous ensemble dans la pièce principale de la taverne.
Quelques heures plus tard, remis de nos émotions et tandis que nous mangeons un vrai ragout, les patrouilleurs routiers arrivent. On leur explique la situation et en remerciement nous pouvons nous reposer une semaine tous frais payés à l’auberge.