Deadlands – Episode 1

Journal de Leona Lloyd

Nous sommes en Août 1884, voici maintenant plusieurs mois que nous avons trouvé refuge non loin d’Albuquerque dans l’état du Nouveau Mexique. La région y est suffisamment vaste et isolée pour nous cacher sans avoir à bouger constamment. Nous avons pu y établir un camp permanent dans une ancienne ville minière surnommée « la Ville des Âmes Perdues » en raison des choses étranges qui roderaient dans les souterrains abandonnés… Pratique pour tenir les curieux à distance.

L’inconvénient majeur de la région est que les opportunités d’affaires sont plutôt minces. Nous avons dû nous serrer la ceinture plusieurs semaines avant d’avoir enfin une piste prometteuse… Un contact m’a fait part d’un convoi transportant un colis spécial qui devait passer par le rail. C’était l’opportunité à ne pas manquer que nous attendions depuis longtemps.

Après avoir peaufiné notre plan pendant plusieurs jours, nous avons donc lancé notre attaque. Le convoi était composé d’une motrice à roche fantôme à laquelle était attelé un wagon blindé, un wagon postal, un wagon de fret et un wagon de passager… Nous avons attaqué le train par l’arrière ce qui nous a permis de rentrer directement dans le wagon des passagers. Henry et Walter sont entrés en premier, je les suivais tandis que Elijah Winchester, dit Butch – un des 11 fils de la fameuse Grasse Winchester – tentait de rattraper la motrice afin de la stopper.

Les passagers nous ont remis leurs objets de valeur sans trop résister… C’était presque la routine pour eux… Heureusement, car dans un endroit aussi restreint, cela aurai pu virer au carnage. Cependant, du côté de Butch, tout ne se passait pas bien, son cheval ayant eu peur de quelque chose (la Gattling ou bien la roche fantôme), il désarçonna Butch – son cavalier – qui réussi à se rattraper miraculeusement à sa selle.

Un peu plus loin, au niveau du wagon de fret, un garde avait aperçu le cowboy en perdition sous son cheval et s’apprêtait à lui tirer dessus comme sur un vulgaire piaf. Mais Henry avait été vigilant et arrivant discrètement par derrière lui mis un grand coup de pied dans le dos. Ce qui jeta par-dessus bord le malheureux garde qui n’en demandait pas tant.

Le plan se déroulait sans accro !

Nous avons continué notre progression vers le wagon postal. celui-ci ne comportait que deux employés de la compagnie qui n’étaient pas disposer à nous entraver (ou mettre leur vie en danger pour du courrier).

En revanche le wagon suivant a été plus compliqué… L’entièreté de la carcasse était en acier fantôme, et la porte sans serrure était barrée de l’intérieur… Un ensemble aussi impénétrable qu’une nonne… Ce wagon à lui seul représentait plus que ce nous aurions pu dépenser le reste de notre vie… Avec du recul, je pense que c’est là que nous aurions dû nous méfier et nous contenter du butin des passagers… Mais vous savez ce qu’on dit sur la curiosité…

Bref, nous avons dû passer par dessus. Sauf que dessus, cela voulait dire tomber nez à nez avec la tourelle Gattling… Heureusement, l’homme était occupé à mitrailler Butch… À défaut d’être sans risque, l’initiative de notre camarade avait le mérite de faire une excellente diversion.

Johnny Ringo, notre savant débile fou a utilisé son lance-flamme débile canon incendiaire afin d’ouvrir la voie et Henry et moi avons pu pénétrer à l’intérieur du wagon. Une fois a l’intérieur, nous tombons sur 2 gardes armés et un peu surpris ainsi qu’un vieil indien immense et sans âge assit sur un coffre. Mais quelle chose y était étrange, par intermittence j’avais l’impression que rien de ce qui nous entourait n’était réel…

Henry a abattu un garde et les choses ont dérapé, l’autre homme, profitant de la cohue lui a tiré une balle de chevrotine dans le ventre tandis que l’indien s’approchait de moi. Je l’ai atteint d’une balle qui n’a pas sembler le gêner le moins du monde… Alerté, Johnny a pyrolysé l’intérieur du wagon, manquant nous tuer et carbonisant littéralement toute menace… Efficace…

Le coffre était intact, mais Henry était salement amoché, impossible à soigner dans l’état, il fallait récupérer notre butin et filer au plus vite. J’ouvrai le coffre, et déception, il ne contenait qu’une main momifiée, noire et rachitique…

De son côté, Butch qui avait quand même fini par remonter sur le train avait atteint la locomotive. Une scène surprenante se déroulait devant ses yeux. Un homme, avec les globes oculaires vides, s’affairait à la tâche de remettre de la roche fantôme dans la chaudière de la locomotive. Visiblement, « l’homme » se souciait peu de notre cowboy. Celui-ci décidait donc s’en débarrasser a grand coup de pelle. Il mit un certain temps, tellement longtemps que finalement, l’aveugle a fini par tomber tout seul de la locomotive.

Soudain, le train entrait dans un tunnel et tout changea, nous n’étions plus dans un convois traversant paisiblement les plaines du nouveau Mexique, mais dans une véritable machine infernale roulant marchant à travers les plaines infernale des neufs enfers… Un train infini hurlant de cris inhumains…

Et devant nous, un homme nous regardait d’un air désabusé…

La scène s’est déroulée comme un rêve, j’ai cru comprendre qu’il s’agissait d’un diable, ou d’un démon, et que nous venions de lui dérober l’instrument de sa vengeance… Il nous a promis de nous libérer si nous acceptions de … jouer au poker contre lui. Mais on ne joue pas vraiment avec ce genre d’engeance, au pire on meurt, au mieux, on perd… même Butch n’a rien vu venir… Cinq As… qui l’aurait cru.

Nous nous sommes réveillé dans la plaine, proche des rails, quasiment là où notre attaque avait commencé… Tout cela n’aurait pu être qu’un rêve, si ce n’est les graves blessures d’Henry, le maigre butin pris aux passagers, et la main momifiée que mon cheval avait entreprit de mastiquer… Ça, et un manque étrange pour nous tous, comme si quelque chose de profond et d’intime nous avait été retiré…

De retour à la planque dans la ville des âmes perdue, nous avons décidé de nous renseigner dès le lendemain sur notre étrange butin en retournant voir notre indic à Redwater.

Après quelques jours de marche, nous sommes sur place, nous avons demandé au saloon à voir notre indic mais Henry est devenu comme fou, il a dégainé et a abattu le barman…