Berlin XVIII – Episode 4

BOUBACAR est un homme fort, influent, respecté mais surtout craint. Il connait parfaitement tous les rouages de la police et de la justice. Il est le numéro 3 des Jihad Warriors et le chef de la sécurité. Tout le monde le connait, tout le monde sait de quoi il est capable. Personne ne s’en prend à lui, pas même le commissaire. C’est donc avec une grande surprise, et un certain amusement, qu’il reçoit une lettre de convocation de police l’intimant de venir au commissariat. Une certaine richter Alicia THORBJORN, lui ordonne de venir s’expliquer sur les événements du garage REPAR’TOU. BOUBACAR est un homme fort, influent, respecté mais surtout craint… et il va lui démontrer.

Alicia THORBJORN se lève à son heure habituelle, se douche et s’habille. Une fois prête, elle sort de la salle de bain pour retourner dans sa chambre. N’est-elle pas surprise de voir BOUBACAR assis sur son lit, affaissant le sommier de son imposante corpulence. Elle regarde en direction de sa table de chevet dans laquelle est rangée son arme avant de se rendre compte que l’arme est à côté de BOUBACAR. Celui-ci ne parait pas « menaçant ». Et il prend rapidement la parole en demandant à la juge pourquoi il a été convoqué. Après un échange tendu (surtout pour la juge), BOUBACAR propose un « accord ». Il peut aider la juge avec son affaire en lui donnant quelques noms ou quelques pistes en échange d’un service qu’Alicia devra lui rendre un jour. THORBJORN hésite mais fini par refuser. BOUBACAR se lève et s’en va, tranquillement, montrant bien qu’il peut faire ce qu’il veut, quand il le veut et comme il le veut.

Au commissariat, dans le bureau de la section D, l’enquête avance lentement. Aylan SAHIN et Wulf RICHTER sont pensifs et ont du mal à se concentrer sur l’affaire du garage, le tueur en série occupant une partie de leur esprit… Heureusement, le chef MOLDOVAN remotive ses troupes. Ce matin, ils vont se rendre au quartier général de l’entreprise SOLITECH, l’entreprise qui fabrique le fluide frigorigène dont l’acido propanol est le principal composant. Nos 4 policiers ainsi que la juge se rendent donc sur place. Ils sont accueillis froidement mais efficacement par une dame se présentant comme la secrétaire de M. Henry ZEHL, le PDG de SOLITECH. Celui-ci les attend dans son bureau. M. ZEHL est un homme d’une 60aine d’années, très bien habillé et à l’allure rassurante. Il invite tout ce petit monde à s’installer et à poser ses questions. Il est assisté par Maitre TIM, l’avocat de l’entreprise. Alicia et Bergen reconnaitront très rapidement l’avocat de feu Maras MERMAN (le fils de diplomate mort quelques jours plus tôt). Le PDG se montre plutôt coopératif avec les policiers, sauf quelques points qu’il considère confidentiels, il se montrera ouvert et répondra à presque toutes les questions posées. Malgré tout, ce n’est pas d’une grande aide pour l’enquête en cours. Seul l’obtention de l’organigramme de la société permettra d’obtenir le nom du chef du département production, un certain Mick FIELD. Ce dernier est convoqué au commissariat et viendra à 21h le soir même.

Retour au commissariat. Alicia THORBJORN, voyant que l’enquête piétine décide d’appeler BOUBACAR, elle accepte de lui rendre un service en échange d’une information cruciale. Le numéro 3 des Jihad Warriors à l’air amusé et accepte de lui donner un indice sur la SALAMANDRE, le célèbre tueur à gage. Elle obtient l’adresse d’une librairie et deux dates, le mardi et mercredi matin. C’est peu mais c’est une piste quand même.

La juge fait part de sa découverte (en disant qu’il s’agit d’une source anonyme) à ses collègues de la section D. Après quelques recherches sur la librairie nommée « La détente », rien ne laisse penser qu’elle à un rapport avec l’enquête. Malgré tout, nos policiers décident de se rendre sur place. L’idée est d’envoyer Bergen et Wulf « incognito » en repérage avant.

Sur place, la librairie parait tout ce qu’il y a de plus normale. Le quartier est relativement calme et rien ne laisse penser qu’il s’agit d’une planque pour un quelconque trafic de drogue. Mais il ne faut pas se fier aux apparences pas vrai ? Wulf RICHTER et Bergen NORWAY entrent donc dans la librairie pendant MOLDOVAN, SAHIN et THORBJORN restent en couverture dehors. A l’intérieur, l’ambiance sombre mais agréable est secondée par un odeur de papier. Au comptoir se trouve une femme d’environ 35 ans, une certaine Sophie WAGNER (d’après les recherches des policiers) et un seul client semble être déjà présent. Il est assis sur les ordinateurs en libre service au fond de la librairie. Très vite, RICHTER reconnaît l’homme assis, il s’agit de François LeBOEUF, le clerc du juge MEYER. LeBOEUF ne semble pas avoir reconnu le policier et semble absorbé par son activité. Nos deux policiers continuent de se la jouer « incognito » en attendant d’en savoir plus. RICHTER tente de savoir ce que fait le clerc sur son ordinateur et arrive à apercevoir qu’il s’agit d’une messagerie tandis que NORWAY discute avec la libraire. Une dizaine de minutes plus tard, deux personnes entrent dans la librairie, un homme d’une posture impressionnante et mesurant largement plus de 2 mètres, accompagnée par une femme, brune, athlétique et à l’allure classique. Ils se dirigent vers les ordinateurs, la femme s’assoit et l’homme, qui semble être le garde du corps, se met entre elles et les policiers, cachant ainsi l’écran d’ordinateur. RICHTER et NORWAY tentent de savoir ce que fait la femme et pensent apercevoir un échange entre le clerc du juge et la femme. Mais ils n’en sont pas sûrs. Quelques minutes plus tard, la femme et son garde du corps s’en vont. NORWAY, qui avait pensé à prendre un appareil photo, arrive à les photographier discrètement. Il est temps de retourner au poste. Ils reviendront demain matin afin de confirmer l’info de BOUBACAR.

De retour au commissariat, NORWAY convoque Mick FIELD tandis que les autres se renseignent sur les deux personnes de la librairie. Après quelques recherches, il apprennent que l’immense homme se nomme SIEGRFRIED Léon et que c’est un ancien membre des forces d’élites de l’armée reconvertit en garde du corps haut de gamme. Son casier judiciaire est rempli de petites condamnations pour violence, notamment dans le cadre de son travail, qu’il doit faire avec beaucoup de zèle. La femme, quant à elle, se nomme Samantha TERRO, elle une simple fonctionnaire sans histoire. Cela ne colle pas. Comment et pourquoi une simple fonctionnaire engagerait un garde du corps avec cette réputation. Il faudra creuser plus et donc retourner à la librairie demain matin. SAHIN décide donc de louer pour la journée de demain un appartement en face de la librairie. La planque idéale.

Il est bientôt 21h et M. FIELD (l’ingénieur en chef de SOLITECH) est déjà arrivé. Il est amené en salle d’interrogatoire et accompagné par Me TIM, l’avocat de SOLITECH. L’interrogatoire se déroule très bien, l’ingénieur répond à presque toutes les questions et les policiers obtiendrons un indice important. Au vu des quantités utilisées par SOLITECH, un vol de quelques litres par jour d’acido-propanol passerait très facilement inaperçu. Cela permet au policier de confirmer un soupçon qu’ils ont depuis un moment, Alberto CASTOR, le beau-père de Kruger WALTZ, – un des preneurs d’otages – travaille à SOLITECH au service manutention. Voler quelques bidons de temps en temps doit être facile pour lui. Il est temps d’aller lui rendre une petite visite.

Alicia THORBJORN, ne se sentant plus en sécurité chez elle décide de passer la nuit chez Bergen NORWAY. Elle l’apprécie et cela fait plusieurs jours qu’il lui fait des avances. Malheureusement pour elle (et pour lui), une journée éreintante auront raison très rapidement de l’endurance du policier qui s’endort presque tout de suite.

Le lendemain matin, RICHTER annonce à Chantal ZILATI et Tiber DEUG – les policiers chargés de l’enquête sur le meurtre de MARAS Merman – que son équipe et lui pensent pouvoir attraper la SALAMANDRE. Puis les policiers vont se rendre chez la famille CASTOR. Ils viennent officiellement au sujet de la mort de leur fils et non pour l’acido-propanol. L’inspecteur MOLDOVAN pense ainsi ne pas éveiller les soupçons et ne pas effrayer Alberto CASTOR. De cette rencontre ne sortira pas grand chose, tout juste les policiers remarqueront que tout l’équipement électronique de la maison est neuf et parait bien au dessus des moyens du couple. C’est une piste mais pas une preuve. MOLDOVAN convient de revenir rapidement faire une perquisition de l’appartement et de la cave afin de voir s’il ne cache pas quelques bidons d’acido-propanol !

Un peu plus tard dans la journée, le téléphone de bureau d’Alicia sonne. Numéro bloqué. Elle répond, c’est BOUBACAR. Il lui explique très simplement qu’afin de lui rendre un service de retour, elle doit empêcher à tout prix la libération d’un certain Alexei CHEK. La façon de s’y prendre ne concerne pas BOUBACAR. Seul le résultat compte.

Il est maintenant temps de retourner à la librairie. SAHIN, qui avait décidé de dormir dans la planque est déjà sur place et surveille l’entrée de la librairie. A 9h, la libraire, Sophie WAGNER, ouvre sa boutique. A 9h30, juste avant que ses collègues n’arrivent, SAHIN aperçoit François LeBOEUF entrer à son tour dans la librairie. Quelques minutes plus tard, l’équipe est regroupée. NORWAY et RICHTER décident de retourner à l’intérieur, ils avaient tous deux trouver un prétexte la veille pour revenir aujourd’hui. La libraire les salue tandis que LeBOEUF est déjà concentré sur son ordinateur. Pendant quelques minutes, les policiers flânent comme de véritables clients mais NORWAY remarque que le clerc possède une mallette qu’il a posé à côté de lui. Il décide de se rapprocher discrètement mais trébuche sur un étalage et tombe de tout son poids sur la chaise du clerc (FUUUUUMMMBLEEEE !!!). Pour couronner le tout, son badge tombe au sol… LeBOEUF le ramasse, lui tend en parlant d’une voix forte : « Ha mais vous êtes de la Police ». La clochette de la porte d’entrée retentie deux fois.

Revenons quelques secondes en arrière. SIEGFRIED Léon marche sur le trottoir, observé de l’autre côté de la rue par SAHIN, et de la vitre de la voiture banalisée par THORBJORN et MOLDOVAN. Il ouvre la porte de la librairie et alors qu’il est sur le point d’entrée il entend un homme s’écrier : « Ha mais vous êtes de la Police ». Il fait bien entendu demi-tour.

SAHIN et MOLDOVAN décide de le suivre discrètement à pied, l’homme marche vite et se dirige vers un immeuble-parking. THORBJORN quant à elle a prit la voiture. L’homme s’arrête devant une caisse quelques instants puis prend l’ascenseur pour le 3ème étage. Là-haut il s’arrête et attend. SAHIN, qui l’avait suivi, continue de marcher comme s’il se dirigeait vers sa voiture garée un peu plus loin. Après quelques minutes, l’homme redescend dans la rue et monte rapidement dans une superbe voiture qui vient tout juste de s’arrêter devant l’entrée du parking. THROBJORN récupère MOLDOVAN et la course poursuite est lancée. Mais la circulation est dense et la voiture banalisée n’a rien pour forcer le passage. C’est à un carrefour que l’inspecteur et la juge perdront définitivement la course poursuite, la voiture noire, sans plaque d’immatriculation, s’envole (littéralement) et leur échappe pour de bon. Saloperie de riche et leur voiture volante…

De leur côté, RICHTER et NORWAY sortent de la librairie et décide de suivre discrètement LeBOEUF. Il y a beaucoup de monde sur le trottoir et RICHTER perd rapidement la trace du clerc du juge. Heureusement NORWAY l’a toujours en visuel et arrive à se rapprocher de lui sans se faire voir. MOLDOVAN et THORBJORN décide qu’il faut des réponses et prennent donc le risque de faire arrêter le clerc. L’ordre est donc donné à NORWAY de stopper LeBOEUF. Malheureusement, et alors que le policier allait tranquillement procéder à l’arrestation, le clerc se débat et NORWAY lui casse le bras (FUUUUUMMMBLEEEE !!!). L’homme hurle, un camion de presse s’arrête et commence à filmer, l’inspecteur MOLDOVAN qui arrive sur les lieux à ce moment précis décide de calmer les choses avec la presse et les passants quand, soudain, retenti derrière lui un coup de feu…